Ce matin nous prenons le ferry pour aller de Macao à Hong Kong. Une heure de bateau jet sur lequel nous ne sommes pas au top de notre forme, heureusement pour nos estomacs ça ne dure pas très longtemps.
Debarqués à Hong Kong, nous ne comprenons pas bien pourquoi nous sommes dans un centre commercial. Nous cherchons un métro et pour sortir de là nous atterrissons dans un parking. Pour traverser la rue, impossible, il faut passer par un sous terrain. Nous marchons longtemps pour trouver notre métro dans des rues bondées de monde. On se faufile comme on peut parmi cette foule et on a hâte d'arriver dans notre hôtel. À notre sortie du métro ça ne s'arrange pas, ça grouille toujours de monde, nous sommes cernés d'indiens, d'indonésiens, d'asiatiques, de musulmans.... nous avons du mal à nous frayer un chemin. C'est chaotique, moche, nous avons hâte de nous réfugier à l'hôtel.
Arrivés à notre adresse nous pénétrons dans un immeuble où la population indienne règne, tout le rez de chaussée ressemble à un marché indien. Nous devons empreinter un ascenseur pour lequel on fait la queue, nous y sommes entassé tous collés les uns aux autres. À notre étage le palier est dégeulasse, défraîchie, les câbles électriques pendent au dessus de nous, il n'y a pas de fenêtre dans le trou prévu pour. À l'intérieur on nous annonce que nous avons étaient déplacés dans un autre hôtel. On redescend dans cet ascenseur toujours collés à tous ces hommes indiens pour en reprendre un autre plus loin où nous remontons avec des plats cuisinés posé par terre. À notre étage nos voisins de palier sont des cuisiniers indiens torses nus qui envoie par ascenseur leurs plats pour le marché du rez-de-chaussée. Notre chambre est un placard à balai, notre douche un toilette. C'est un cauchemar, au secours. 
Nous posons nos sacs et partons manger dehors, nous marchons vers la promenade au bord de l'eau, vers l'allée des stars mais tout est en travaux. Hong Kong semble être en chantier. Nous trouvons un lieux pour déjeuner, nous mangeons sans dire un mot, je ne parle plus, je ne sais pas quoi dire je suis horrifiée, je veux partir, aller de suite au Vietnam ou carrément en France. Je ne le dis pas peut-être que je fais juste la nana difficile, c'est peut-être juste moi, mais je ne veux pas rentrer à l'hôtel je ne veux pas non plus rester dehors, je veux fuir.
Nous rentrons tout de même sans prendre de décision, Matthieu dort un peu, moi non je ne peux pas j'ai envie de pleurer de hurler de partir loin d'ici. 
Plus tard Matthieu me convint de sortir, il a une bonne idée, allons au parc. D'après le routard c'est là que l'on se réfugie pour fuir le monde. Mais en réalité ça ne s'arrange pas, partout des groupes de femmes voilées se sont installés, elles ont de la musique, des couvertures, de la nourriture, elles sont ici chez elles. Impossible d'être seul, au calme, elles sont partout.  Nous traversons rapidement ce parc et partons plus loin où nous trouvons un banc sur un ponton. Enfin on discute, on essaie de relativiser, ce n'est peut-être pas si terrible, peut-être sommes nous juste surpris de voir cette population, ce monde. C'est vrai on imaginé une ville moderne occidentalisée et nous voilà à Barbés.
Nous continuons la balade passant dans des centres commerciaux, traversant les rues par des tunnels ou des ponts, passons par des parkings... Nous ne comprenons rien à cette ville il est impossible de marcher simplement dans la rue, non il faut passer par des immeubles, prendre des ascenseurs. Dans la soirée nous retournons au bord de l'eau voir le spectacle de lumières sur les façades des buildings de l'autre côté de la baie. Mais à 20h il ne se passe rien, enfin si 3 immeubles se sont allumés et c'est tout. Pas d'images pas de jeux de lumières rien, on nous a vendu un spectacle et il n'y a rien. Nous arrivons de Shanghai là où l'état habituelle des buildings de nuit est largement plus beau que ça, on ne comprend pas. 
Nous continuons encore un peu la balade, on se cherche un restaurant, ça devrait nous faire du bien de manger posément. Mais c'est difficile, le monde, la population, le bruit. Nous sommes énervés, on se sent mal. On veut partir mais c'est impossible, l'hôtel, l'avion, tout est déjà réservés.
Sur le chemin de notre hôtel les indiens nous harcèlent, nous sautent dessus pour nous vendre des contrefaçons. Je me dis que je ne peux pas vivre ici parmis ces gens, je culpabilise d'avoir des pensés racistes et puis en fait je n'ai rien contre eux ni même contre les femmes voilées du parc non en réalité je hais ce phénomène de ghetto dans lequel ils prennent toute la place, se croyant chez eux ne nous laissant pas un bout de chemin pour avancer, pas un banc pour se poser, pénétrant sans cesse notre espace vitale. Je me sent minuscule, presque en danger, cloîtrée dans ce placard à balai, je me sent mal j'angoisse. Matthieu aussi est énervé, il va mal, il étouffe. Il sort un instant et en revenant sa décision est prise, on a essayé de lui vendre de la drogue et 3 prostituées l'ont abordé, c'est la goûte d'eau, il réserve dans un autre hôtel pour demain. 
C'est hors de prix mais tant pis. On nous annonce que après avoir contacté le site pour dénoncer notre logeur qui poste de fausse photos nous allons être relogés dans le vrai hôtel. Mais c'est trop tard et de toute façon l'autre hôtel est toujours dans cet immeuble crasseux au milieu de ces indiens, nous voulons partir et c'est ce que l'on fera dès demain. En attendant il faut passer une nuit ici.