Ce matin nous partons à l'aventure dans les "Blue Mountains". Immense forêt d'eucalyptus de  plus de 1400 km2, avec des montagnes des falaises et des cascades.
Un vrai paradis pour les randonneurs. 
Pour y aller nous prenons le "train". Une sorte de métro- rer qui traverse sydney, sa banlieue et continue à la campagne en s'arrêtant régulièrement. Le trajet pour y aller dure 2h mais à condition d'être dans le bon train, celui qui ne s'arrête pas à toutes les stations, comme le notre par exemple qui du coup mettra 3h30 pour arriver. 
Une fois là-bas nous marchons à travers la ville jusqu'à la forêt, et nous sommes très seul, personne dans les rues, cette petite ville de campagne semble déserte. Mais en arrivant on aperçoit une ribambelle de bus et de touristes asiatiques, nous sommes à "l'echo point" des "three sisters" le point de vue emblématique du site. La vue est magnifique, toute la forêt est là sous nos yeux, à nos pieds, d'une extrême beauté. On pourrait être pris au corps, on pourrait savourez le calme et la sérénité qui s'en dégage mais non, les touristes ont besoin d'espace pour faire leurs 15 selfies, ils font la queue, se presse, se bouscule, ça a perdu tout son charme. Mais nous, nous ne sommes pas là pour les selfies, on est venu pour cette nature intact, préserver de l'homme, nous voulons la pénétrer.
Nous choisissions un chemin de randonnée et on se lance. Pour commencer il faut descendre dans la vallée en passant par le "giant stairway" et ses 900 marches. Peu à peu la vue sur les montagnes se bouche, la densité des arbres est de plus en plus importante, nous devenons plus petit, nous étions au dessus de la forêt nous voilà au pied des arbres. Pendant plus d'une heure nous allons marcher à travers les eucalyptus, scrutant chaque feuille qui bouge à la recherche du moindre oiseau, mais il n'y a pas foule. Peu importe nous sommes là presque seul, au beau milieu de cette extraordinaire forêt, savourant ce silence, on est bien. Il fait lourd, on marche et on transpire, ça décrasse comme on dit, et peu importe la vie c'est ça et c'est bon. Après une longue balade, arrivés au bout du chemin de randonnée, il faut remonter. Nous revoilà de nouveau face à un escalier géant, et si descendre à été rapide la remontée va nous prendre beaucoup plus de temps. L'ascension va se révéler être une vrai torture pour Matthieu qui très vite va ressentir nausée et vertige. Nous sommes obligés de faire de nombreux arrêts, les cascades d'eau nous rafraîchissent, mais l'orage menace, on l'entend grondé au loin, le ciel s'obscurcit, il faut quitter cette forêt. Et nous y arriverons petit à petit en douceur. 
En quittant cette végétation pour rejoindre la ville, un homme nous diras que nous sortons juste à temps, évitant la tempête. Et effectivement en marchant pour rejoindre la gare, la pluie s'abat sur nous. Nous arriverons juste à temps pour nous abriter evitant la tempête de grêle.