C'est notre premier jour en Chine. 
La journée d'hier nous a épuisé, le réveil est difficile. Le petit déjeuner nous attend, Matthieu préfère dormir encore, à moi les nouilles et les vapeurs sucrés. Nous passons la matinée dans la chambre, nous craignons un peu la sortie et ne savons pas du tout quoi faire. Quoi que même dans la chambre nous ne savons pas quoi faire, nous n'avons pas accès à internet, rien ne marche et pourtant nous captons le wifi. Est-ce dans l'hôtel ou bien est ce la Chine? Aucune idée. 
Matthieu décide que l'on doit sortir, c'est surtout parce qu'il a faim et n'ayant aucune envie de prendre des risques nous filons chez notre ami McDonald.
Une fois dehors on fait le tour des alentours et on découvre un quartier fait de petites ruelles presque piétonnes. Je dis presque parce que les vélos et les deux roues sont bien présents, klaxonnant sans cesse et zigzagant entre la foule. Nous flânons dans les boutiques de ce quartier branché où le monde abondent pour se promener tout en dégustant une petite douceur, et il y a du choix. Les maisons sont toutes plutôt typique et basse, avec des portes ornementées qui cachent des cours intérieures. C'est plein de charme mais tout ça est aussi bien dégeulasse. 
Dehors il fait gris, mais je ne parle pas de nuages qui cachent le soleil mais d'un brouillard permanent qui s'immisce partout, floutant notre vue, irritant nos yeux et s'incrustant sur notre peau. Oubliez le pic de pollution de Paris où l'on aperçoit toujours les rayons du soleil où le ciel se fait juste un peu plus gris, ici le soleil n' existe pas, la pollution est là sur terre, elle marche parmis nous, les particules fines ne sont plus une légende, ici elles sont palpables même visible. Tout est recouvert de poussière, chaque surface plane est envahie, rien ni personne ne peut y échapper, tous sommes attaqués. Je n'ose plus ouvrir la bouche pour parler, j'hésite même à respirer, ça s'infiltre partout, nos yeux sont sales, notre peau aussi, notre nez démange, on craque, on rentre et on se lave.